Les jardiniers du Bessin   
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Saint Fiacre
Latin : Fiacrus ;
Italien : Fiacrio ;
Français (variantes) : Fèfre, Fèvre ;
Allemand : Fiakrius.








Saint, abbé, mort vers 670. Fête le 30 août.
Fiacre est né au début du VIIe siècle dans une noble famille irlandaise. Il passe en Gaule à la suite du grand mouvement religieux qui entraîne beaucoup de ses compatriotes vers le continent.Il s'arrête à Meaux où il est accueilli par l'évêque, saint Faron, frère de sainte Fare, qui lui donne l'autorisation de s'établir comme ermite en forêt de Breuil. Fiacre a pour premier disciple saint Killian, lui-même irlandais, qui sur ses conseils part prêcher l'Évangile en Artois.

Beaucoup de misères affluant à son ermitage, Fiacre demande à son évêque un terrain qu'il pourrait cultiver afin de nourrir les pèlerins indigents. Selon la tradition, l'évêque lui aurait octroyé en toute propriété l'espace de terre qu'il pourrait entourer d'un fossé en une journée de travail. Fiacre, laissant traîner son bâton derrière lui, aurait vu le sol se creuser de lui-même et les arbres déracinés tomber de droite et de gauche. Ses légumes plantés, Fiacre pense même aux plantes médicinales pour les malades et aux fleurs, « ces sourires de la terre », pour orner le petit oratoire qu'il bâtit en l'honneur de Marie. Il construit aussi un hospice pour les malades de plus en plus nombreux qu'on lui amène de tous les coins du pays. Fiacre partage son temps entre la prière, le travail manuel et le soin des pauvres.

Il meurt vers 670 au Breuil où se construit un monastère autour duquel se forme un village qui portera son nom, Saint-Fiacre en Brie. Les pèlerins affluent sur son tombeau pour demander la guérison de toutes sortes de maux. On venait même autrefois l'invoquer contre les hémorroïdes, le « mal de Saint Fiacre », la tradition affirmant qu'il suffisait de s'asseoir sur la pierre sur laquelle le saint avait l'habitude de s'asseoir pour être guéri.En 1637, la reine Anne d'Autriche vint lui demander d'avoir enfin un enfant mâle ; l'année suivante, elle mit au monde le futur Louis XIV. Son mari, Louis XIII, portait aussi toujours sur lui une médaille de Saint-Fiacre et on le montre la baisant avidement, quand il fut sur son lit de mort à Saint-Germain.
Ce fut à cette époque, vers 1640, qu'un Parisien, nommé Sauvage, imagina de remplacer les chaises à porteurs par des voitures qui se louaient à l'heure ou à la course. Elle prirent le nom de l'endroit d'où elles partaient et où elles revenaient : l'hôtel Saint-Fiacre, rue Saint-Antoine. Les fiacres étaient nés et l'on en vit désormais partout, jusqu'à l'avènement des taxis. Ils étaient tiré par un cheval que conduisait un cocher haut-perché, armé d'un fouet, surmonté d'un gibus.

Représentations :

Saint Fiacre est le patron des jardiniers, il est représenté armé d'une bêche.
Il a été aussi le patron des cochers de Fiacre : l'entrepreneur des coches à cinq sols de l'heure habitait l'hôtel Saint-Fiacre, rue Saint-Antoine à Paris, et avait pour enseigne une image de saint Fiacre.
Saint Fiacre est vêtu en paysan ou en ermite, avec une bêche. Il tient d'une main le livre ouvert des évangiles, et de l'autre une bêche (statue en pierre, XVIème siècle, église Notre-Dame de Verneuil-sur-Avre, Eure). Un vitrail (église Saint-Maclou à Troyes, XVIème siècle) montre Fiacre reçu par l'évêque saint Faron à Meaux, puis bêchant la terre.
      

     Statue du Saint- Patron de la Corporation Saint-Fiacre de Bayeux

Bibliographie :

[Le livre des bannières, Association pour le XVe centenaire de la France, 1996]
[G. Duchet-Suchaux, M. Pastoureau, La Bible et les saints, guide iconographique, Flammarion, Paris, 1994]

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