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frelon asiatique






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Important : sur ce sujet, nous sommes en relation avec le Groupement de Défense Sanitaire Apicole du Calvados, GDSA 14,  et l'Abeille Normande du Calvados, ANC 14, qui nous communiquent les informations utiles en particulier sur l'évolution des procédures à mettre en oeuvre et des adresses à contacter en particulier en cas de découverte de nids, vous trouverez en bas de cette page les contacts actuels. Nous ne pouvons que vous encourager à oeuvrer dans ce sens.
Ces deux organismes font vivre chacun un site avec des informations sur le frelon asiatique : http://gdsa14.wifeo.com/ ; http://www.anc14.fr/


Le frelon asiatique


Espèce invasive, le frelon asiatique - nom scientifique Vespa vélutina - est un hyménoptère de la famille des Vespidae, comme l' abeille à miel (Apis mellifica, famille des Apidae),  la guêpe vulgaire (Paravespula vulgaris, famille des Vespidae) et le frelon européen (Vespa crabro, également de la famille des Vespidae).
On le rencontre en Asie continentale, au nord de l'Inde, dans les montagnes de Chine, zones géographiques ayant un climat comparable à celui de la France.
La sous-espèce nigrithorax s'est implantée dans le Lot et Garonne en 2004, très certainement arrivée dans une poterie importée d'Asie, ayant transité par le port du Hâvre.








DESCRIPTION :
    - Les ouvrières.
    Une ouvrière mesure environ 3cm, elle est reconnaissable par ses pattes jaunes, ses ailes sombres, son thorax noir, sa couleur sombre et son abdomen sombre cerné d'un anneau jaune orangé, marqué d'un triangle noir.
    Le frelon européen est plus gros et présente un aspect plus coloré.
    - La reine.
    La reine mesure jusqu'à 3,5cm. Sa durée de vie est d'un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps, entre février et mai.. Elle se compose alors de larves,  d'ouvrières dites jeunes ouvrières. Début juin et ensuite, la colonie sera composée d'ouvrières adultes et vers la fin de l'été, de mâles et de femelles sexuées. Les femelles sexuées, futures reines, passeront l'hiver dans un endroit abrité et au printemps suivant, quelques unes fonderont une colonie.
    - Le nid.
    Le nid, pouvant atteindre 1m de haut et 80cm de diamètre, est construit au printemps. Il est aérien, le plus souvent situé à plusieurs mètres de hauteur, quelquefois au raz du sol. Ce frelon étant opportuniste, on peut retrouver son nid aussi bien dans des habitations que sur du mobilier urbain. Il est généralement de forme sphérique et possède une petite ouverture (moins de 4cm) en début de saison, puis sur le côté du nid, dès que sa taille dépasse 15cm.
Chaque nid abrite quelques 2000 frelons dont 150 fondatrices qui pourraient, l'année suivante nidifier, après avoir été fécondées. Chaque fondatrice partie hiberner ressortira au printemps pour essayer de fonder une nouvelle colonie. En réalité, toutes ne nidifient pas et seul un petit pourcentage de reines réussira à fonder une nouvelle colonie. On estime à une dizaine par nid,  le nombre de fondatrices qui nidifient.








Nids de frelons asiatiques en début de saison



Nids de frelons asiatiques en plein été

Le nid est abandonné pendant l'hiver, il est inutile de les détruire à cette période et les quelques individus qui s'y trouveraient sous formes de larves ou de jeunes adultes sont condamnés à mourir faute de soins et de nourriture.
Il semble que les nids aériens ont tendance à se vider plus rapidement que les nids cachés (combles de toiture, garage, chaufferie).
Chaque nid se dégrade progressivement au grè des conditions climatiques. Il a été observé, en France, que certains oiseaux le ravageaient. Mais ce comportement n'a aucune incidence sur la pérennité de l'espèce, puisqu'à cette période de l'année, il est vide.
    - Régime alimentaire.
    Pour nourrir ses larves, il capture des insectes et plus particulièrement des abeilles. Il se positionne en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche, sa taille plus importante et ses grandes pattes lui permettent de saisir l'abeille et de l'emmener avec lui. Il n'en gardera que le thorax et en fera une boulette qu'il emportera pour nourrir les larves de la colonie. Le frelon adulte se nourrit de fruits mûrs et de nectar. Il n'est pas rare qu'une attaque de frelons décime une ruche entière d'abeilles.

RISQUES SANITAIRES :
    Le frelon asiatique n'est pas  ordinairement agressif envers l'homme. Toutefois il peut le devenir s'il se sent menacé en particulier à l'approche de son nid par exemple.
    Sa piqure n'est pas plus dangereuse que celle d'une abeille ou d'un frelon européen. Cependant, trois situations communes à ces 3 espèces peuvent entraîner des complications médicales :
          - piqures multiples,
          - piqure unique localisée sur une muqueuse,
          - allergie de la personne piquée au venin d"hyménoptère.
    Le venin d'hyménoptère étant thermolabile (détruit par la chaleur) en cas de piqure, il faut au plus vite approcher de la plaie une source de chaleur, bout incandescent d'une cigarette par exemple. Il est toujours conseillé de consulter un médecin ou un service d'aide médicale urgente.
    La nuit, le frelon asiatique n'est pas attiré par la lumière, contrairement au frelon européen qui est lui, très souvent attiré par la lumière (tropisme) durant ses activités nocturnes, au point que certains soirs d'été, un bon nombre de frelons européens peuvent s'agglutiner autour d'une source de lumière.

COMMENT LUTTER CONTRE LE FRELON ASIATIQUE ?
    Il n'existe actuellement que 2 voies possibles de lutte contre cet insecte : la destruction des nids et le piégeage. Comme toujours lorsque l'on parle de piégeage, une polémique prend naissance : ce dernier ne peut pas être totalement sélectif.
    Voici les deux arguments développés :
       - contre le piégeage :  le Muséum National d'Histoire Naturelle est contre un piègeage à tout va, au printemps, qui entraîne d'énormes dégats sur les populations autochtones d'insectes en particulier sur le frelon européen. Cela peut perturber l'équilibre en place et laisser ainsi plus de chances au frelon asiatique de s'installer. Pour ceux qui souhaiteraient plus de renseignements voici 2 liens à consulter : site guêpes et frelons et wikipédia
       - pour le piégeage : l'argument semble simple, plus on met de pièges, plus on augmente les chances de captures de fondatrices et, une fondatrice capturée, c'est une future colonie en moins.

Comme toujours dans ce genre de débat, les 2 argumentations présentent chacune des points positifs et il est important de tenir compte de l'écologie des différents insectes concernés. Sur cette base certains types de pièges présentant des caractères de sélectivité ont été mis au point.
En voici un exemple réalisé à partir d'une bouteille en plastique de 1,5 litre.




Trois points de sélectivité essentiels :
     - le bouchon de la bouteille qui ferme l'entonnoir  doit être laissé en place mais percé d'un trou de 7,5mm de diamètre, interdisant ainsi l'entrée des frelons européens (ce n'est pas précisé sur le schéma).
      - au-dessus de la grille de protection qui se situe au-dessus de l'appât, il faut percer 8 à 10 trous de 5,5mm de diamètre, tout autour de la bouteille, permettant ainsi aux abeilles, guêpes de s'échapper.
(Les trous seront percés à l'aide de mêches de perçage chauffées, ce qui permet leur régularité et évite qu'e les bords  ne soient coupants.)
       - l'appât : sa composition est déterminante,  pour ne pas attirer d'abeilles, il doit contenir de l'alcool. Voici 2 recettes :
           - recette 1 : mélange de bière brune, vin blanc et sirop de cassis,
           - recette 2 : panaché plus vin blanc et grenadine.

Vouloir être efficace dans la lutte contre le frelon asiatique nécessite le respect de son cycle de vie dans l'utilisation des moyens de lutte.

    Cycle de vie du frelon asiatique :

Jan.
Fév.
Mars
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.



Phase n°1
























Phase n°2























Phase n°3























Phase n°4


          - Phase n°1 : les fondatrices sortent de leur refige d'hiver. Elles s'alimentent et chacune d'elles cherche un endroit pour construire un nid.
          - Phase n°2 : chaque fondatrice construit un nid primaire,  le plus souvent en haut d'un arbre, mais aussi dans un buisson sous les charpentes, les rebords de toit, mais aussi au sol. Le jeune nid est au départ sphérique avec une ouverture unique au-dessous. La reine bâtit les premières cellules et pond des oeufs qui donneront tous des ouvrières.
          - Phase n°3 : la colonie se développe et le nid augmente de volume. La reine ne sort plus et se consacre à la ponte. Les ouvrières bâtissent et rapportent des proies pour nourrir le couvain et des substances sucrées pour les adultes restés au nid, c'est le début de la prédation, en particulier sur les abeilles à miel.
          - Phase n°4 : les sexués émergent du nid et s'envolent pour s'accoupler. Les mâles et les ouvrières ne passent pas l'hiver. Seules les futures reines survivent et cherchent un abri pour l'hiver (troncs pourris, tas de pois, murs de pierres...). Le nid est abandonné.
            
    Comment lutter en fonction de ces différentes données :
          - le piégeage : Il s'effectuera durant les phases 1 et 4. De mi février à mi avril, les fondatrices sortent, en quête de nourriture, suite à leur hibernage et également à leur recherche d'énergie en vue de la construction du nid et de la fondation de la nouvelle colonie. C'est un moment idéal pour le piégeage. De la même manière, après la mi octobre, elles sont en voie d'abandon du nid et ne profitent plus des apports nutritionnels qu'elles y trouvaient.
          - la destruction des nids : Il est essentiel de détruire les nids avant l'essaimage, c'est à dire avant que les reines et les mâles ne quittent le nid, c'est à dire en septembre. Le détruire en hiver est inutile puisqu'il est vide et qu'il ne sera pas réutilisé.
             Il est inconscient d'essayer de détruire un nid par ses propres moyens :
                   - le dard perfore jusqu'à 6 mm d'épaisseur, ce qui nécessiterait des combinaisons spéciales qui n'existent pas à ce jour,
                   - la destruction au fusil n'est pas réaliste, même pour un nid primaire ou embryon, d'avril à juin. Il y a peu de chances de tuer la reine, elle se sauvera avec quelques ouvrières et construira un nouveau nid. Il est très nettement préférable de le repérer et de le signaler.
                   - dès que l'on porte atteinte à un nid, la colonie sort pour combattre l'adversaire. Le frelon asiatique peu devenir agressif lorsque l'on est à moins de 5m de son nid.

QUE FAIRE EN CAS DE DECOUVERTE DE NID ?
      Il n'existe pas de plan type sur l'ensemble du territoire. Les points habituels d'alerte, Mairie, Gendarmerie, SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours)   doivent être en mesure de vous renseigner sur la procédure à suivre. Dans certains départements, le SDIS (pompiers) peut intervenir, dans d'autres il renvoie vers des entreprises de désinsectisation.

DANS LE CALVADOS :
  
Pour la découverte de nids, merci de contacter :
                            - Marc GAUTIER, 0231709310.
    Il s'agit de faire un référencement le plus précis possible des nids et au final dresser une carte de l'infestation en cours.
    Malheureusement, pour l'instant, il n'y a pas de solution financière pour la destruction des nids.

Concernant l'année 2015, le temps extraordinairement doux a fait que les nids sont devenus très gros et ont eu forcément plus de femelles sexuées, donc plus de futures fondatrices. Ceci va contribuer à l'émergence de nombreux nids pour 2016 car la majorité d'entre elles ne seront pas mortes durant cet hiver si doux. Il faut donc absolument commencer le piégeage des fondatrices.




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